Lettre ouverte, écrite en association avec les APEL d’établissements de Villeurbanne
L’APEL du Rhône, association des parents d’élèves de l’enseignement libre, s’engage auprès des familles qu’elle représente. En lien avec les APEL des établissements de Villeurbanne, nous souhaitons alerter publiquement la mairie sur une injustice persistante, qui demeure sans réponse malgré deux courriers adressés.
Nos préoccupations portent sur l’accès aux ressources culturelles des élèves villeurbannais scolarisés dans l’enseignement sous contrat d’association. Depuis 2021, la Ville propose le programme « Minimixes », présenté comme un dispositif culturel et artistique destiné à tous les élèves des écoles de Villeurbanne. Ce service, lié aux médiathèques de la ville, regroupe des coordinateurs qui s’invitent au sein des écoles pour mettre en place des projets culturels : fresque murale, découverte de la danse, sérigraphie… Pourtant, aucun établissement sous contrat d’association n’y est invité ni impliqué, excluant ainsi ces élèves d’une expérience culturelle enrichissante.
De plus, le service de Prêt aux Collectivités (PAC) des médiathèques, qui facilite l’emprunt d’ouvrages et de ressources documentaires pour les écoles, reste réservé aux seuls établissements publics du premier degré. Cette distinction crée une inégalité d’accès à des ressources pédagogiques précieuses pour les enseignants et les élèves.
Cette situation soulève un problème majeur : comment justifier cette exclusion alors que 10 % des élèves villeurbannais sont scolarisés dans l’enseignement libre sous contrat ? La liberté d’enseignement, principe fondamental reconnu par la loi, doit s’exercer dans le respect du droit de l’enfant à l’éducation, sans discrimination liée au type d’établissement.
Nous ne demandons ni privilèges, ni traitement de faveur, mais simplement l’égalité d’accès aux dispositifs éducatifs et culturels proposés par la Ville.
Cette exclusion répétée nourrit un sentiment d’injustice, renforcé par des silences persistants de la mairie, et fragilise la confiance entre les familles et les institutions, notamment la municipalité.
Les associations de parents d’élèves de ces établissements villeurbannais sont déjà habituées et lassées de ces inégalités de traitement, qu’elles observent également dans d’autres situations : accès restreint à certains équipements sportifs, au prêt de matériel, ou encore à l’accès au domaine de Champagneux pour d’éventuelles classes vertes.
Nous appelons la Ville de Villeurbanne à réévaluer ses critères d’accès, afin que chaque enfant bénéficie des mêmes chances en matière d’accès à la culture. En effet, la culture est un droit, non un privilège. Nous attendons de la municipalité qu’elle réaffirme son engagement en faveur d’un système éducatif et d’une ville plus inclusive pour tous les élèves.